Surveillez vos symptômes
Stratégies d’adaptation pour vivre avec une IC
L’insuffisance cardiaque (IC) a différents degrés de sévérité et ses symptômes peut avoir des répercussions différentes selon les personnes. Il est possible que vous ne remarquiez pratiquement aucune différence dans votre vie, ou que vous deviez adapter davantage votre mode de vie afin de maintenir une qualité de vie élevée. Cette situation peut également changer au fil du temps, à mesure que vous vieillissez ou que d’autres facteurs entrent en jeu. C’est la raison pour laquelle nous vous conseillons de surveiller de près vos symptômes et d’en assurer le suivi. Pour cette raison, nous avons créé un outil de suivi des symptômes qui pourra vous être utile dans cette démarche. Toutefois, en cas de changement important d’un de vos symptômes, il est primordial que vous consultiez votre médecin dès que possible.
Voici ce que vous devrez surveiller et noter en cas de changement1,2 :
Essoufflement
Gonflement (œdème) – notamment dans les chevilles, les pieds et le bas des jambes
Fatigue ou épuisement
Fréquence cardiaque – en particulier en cas de fréquence cardiaque rapide ou de palpitations
Perte d’appétit et/ou nausées
Toux ou sifflements respiratoires persistants
Désorientation ou confusion – l’IC signifie que le sang n’est pas propulsé de manière appropriée dans tout le corps. Cela peut entraîner un manque d’oxygène ou un excès de sodium, ce qui peut interférer sur l’humeur.
Le suivi d’autres facteurs interférant sur votre vie quotidienne, tels que le sommeil, le poids et l’humeur générale/l’anxiété est une bonne habitude à prendre pour n’importe quelle pathologie et doit toujours être enregistré auprès de votre médecin3.
Maintenez un réseau de soutien solide
Surveillez de près votre santé mentale
Il est essentiel de garder un réseau de soutien proche et solide autour de vous lorsque vous vivez avec une IC. Pour certaines personnes, le changement de mode de vie et de la façon habituelle de mener ses occupations quotidiennes peut avoir des répercussions importantes sur leur santé mentale. Il est parfaitement naturel de vous sentir déprimé-e ou de lutter contre votre situation. Il est toutefois important d’essayer de maintenir une attitude positive et ne pas laisser votre maladie définir votre mode de vie. Assurez-vous d’avoir quelqu’un de proche, un ami ou un être cher, à qui vous pouvez parler de votre maladie. Si votre maladie interfère trop lourdement sur votre santé mentale, vous pouvez envisager de voir un thérapeute.
Vous pouvez également envisager de rejoindre un groupe de soutien à l’IC dans votre région. Ces groupes peuvent être une grande source de force, d’aide et d’encouragement. Le fait d’entendre des personnes dans la même situation que vous peut vous donner confiance et, avec le temps, vous offrir la possibilité d’aider et d’inspirer d’autres personnes. Demandez à votre médecin ou au service de santé local des informations sur les groupes de soutien dans votre région.
Continuer à travailler
Dans la plupart des cas, à moins que le travail ne soit très exigeant sur le plan physique, il y a peu de raisons de s’arrêter de travailler5. En réalité, continuer de travailler peut améliorer votre humeur et votre moral en général. Parlez ouvertement à votre employeur et à votre responsable RH pour trouver une solution qui vous convienne. Selon les emplois, il pourra être nécessaire de modifier les tâches habituelles que vous devez effectuer et peut-être réduire le nombre de jours ou le temps de travail quotidien, dans la mesure du possible.
Voyager
Sauf si elle est très sévère, l’IC ne doit avoir que peu ou pas d’impact sur votre capacité à voyager mais vous devez toujours vérifier auprès de votre médecin si un voyage est possible, avant de le confirmer. En outre, vous ne devez voyager que si vous vous sentez physiquement en état de le faire5.
Si vous prenez l’avion, veillez à toujours informer la compagnie aérienne de votre état. Selon la sévérité de votre maladie, vous aurez peut-être besoin d’aide pour vous déplacer dans l’aéroport ou pour vous rendre de la porte d’embarquement à l’avion. Sur les vols long-courriers, il est primordial de bouger afin de diminuer le risque de formation de caillots sanguins. Demandez à votre médecin des informations sur les petits exercices qui vous conviendraient le mieux. Vous pouvez également envisager de porter des bas de contention5.
En outre, il est conseillé de prendre des médicaments supplémentaires et de les garder avec vous, en cas de perte ou de vol de vos bagages ou d’égarement d’un de vos objets. N’oubliez pas que la plupart de vos médicaments contre l’insuffisance cardiaque sont délivrés sur ordonnance et qu’il sera peut-être difficile d’en acheter d’autres dans votre pays de destination sans la prescription d’un médecin local5.
Références
- NHS. Symptoms of heart failure. Disponible en ligne
sur : https://www.nhs.uk/conditions/heart-failure/symptoms/. Dernier accès le 25 août 2020 - Mayo Clinic. Symptoms of Heart Failure. Disponible en ligne sur : https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/heart-failure/symptoms-causes/syc-20373142. Dernier accès le 25 août 2020
- NCBI. Routine self-tracking of health. Disponible en ligne
sur : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5977566/. L Dernier accès le 16 septembre 2020. - Healthline. Tips for caring for someone with heart failure. Disponible
sur : https://www.healthline.com/health/heart-failure/caregiving-tips. Dernier accès le 16 septembre 2020. - NHS. Living with heart failure. Disponible
sur : https://www.nhs.uk/conditions/heart-failure/living-with/. Dernier accès le 16 septembre 2020.